Lili Leignel, déportée à 11 ans

Le collège Saint-Joseph d'Hondschoote a accueilli Lili Leignel, déportée à l'âge de 11 ans. Elle a rencontré les élèves des classes de troisième.

 

- Le témoignage poignant de Lili Leignel, rescapée des camps de Ravensbrück et de Bergen-Belsen a bouleversé les élèves de troisième du collège Saint-Joseph.
Aujourd'hui âgée de 81 ans, elle a été arrêtée à l'âge de 11 ans, le 27 octobre 1943, avec ses parents et ses frères plus jeunes, parce qu'ils étaient juifs.

Un témoignage poignant
Très émus à l'issue de cette rencontre, quelques élèves ont accepté de livrer leurs impressions.
Pauline avoue avoir été très touchée. « Au début de la rencontre, nous étions surpris par la façon dont madame Leignel s'exprimait, mais nous avons été très vite captivés et n'avons pas vu le temps passer. » « Nous avons de la chance, nos soucis ne sont rien à côté de ce qu'elle a connu. C'est très courageux de vouloir raconter ce qu'elle a vécu, en revenant sans arrêt sur les souffrances endurées », ajoute Louise, admirative.
Louis est lui très impressionné par le fait que madame Leignel n'éprouve aucune haine. « Elle a dit avoir croisé des personnes de toutes catégories sociales, mais toutes étaient traitées de la même façon. Nous avons pris conscience que le racisme pouvait mener à des actes d'une cruauté inimaginable. » Pour Arthur, « cette rencontre nous permet de mettre des images sur les récits faits par les professeurs. Louis et moi avons visité un camp en Pologne.
Maintenant grâce au témoignage de madame Leignel, nous nous rendons mieux compte du quotidien des gens qui y vivaient ».
Quant à Maxime, il n'imaginait pas une telle cruauté. « Madame Leignel a donné des détails qui m'ont touché et m'ont fait prendre conscience de l'horreur des conditions de vie dans les camps. »
Laisser un e trace
aux générations future
s
Alice songe au devoir de mémoire. « Madame Leignel raconte de façon poignante, sa vie dans les camps. Cela nous marque davantage puisque c'est du vécu. Elle dit qu'on lui demande souvent d'écrire un livre. Pour l'instant, elle n'a pas le temps. A mon avis, tant qu'elle le peut, elle doit continuer à témoigner devant les élèves, même si le livre est une bonne idée pour laisser une trace. » Les jeunes ont saisi le message de paix et de tolérance délivré par Lili Leignel. Ils lui enverront des lettres de remerciement dans lesquelles ils lui poseront encore de nombreuses questions.

Nadia MAHIEUX

 

Journal des Flandres du 07 Mai 2013
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